Banthi Tour : une expérience formidable à Chiang Mai

En décembre dernier j’ai rencontré quelqu’un qui m’a rapidement parlé de sa dernière journée à Chiang Mai. Il avait booké le Banthi Tour. Depuis je l’avais en tête mais il m’a fallu presque 1 an pour réserver et enfin passer cette excellente journée au coeur des villages thaïlandais. Et presque 6 mois pour vous publier l’article (prêt, mais pas la vidéo). C’est un tour assez rapide finalement, mais au moins on a pas le temps d’être saoulé par chaque activités. C’est typiquement ce qui aurait pu gâcher la journée pour moi, passer trop de temps à un endroit. Mais non, c’était génial ! Chaque lieu par lequel nous passons reçoit une partie de la recette du jour, ce qui est plutôt bien, pour une journée il faut compter 1500 baht, ce qui fait environ 38€.

On a réservé pour cette journée entre filles par Facebook, Pi (ou Happy Hippie) est un vrai personnage, je rigole encore de ses belles punchlines (en français s’il vous plait !). Bref, Pi est venu nous chercher vers 8h30 en bas de mon appartement puis nous avons pris la direction des montagnes pour rejoindre un petit village à environ 30 minutes.

La ferme aux criquets

Première étape : la ferme aux criquets. Mon dieu ce que ça sent mauvais ! Je ne pensais pas que ça pouvait puer autant. Chaque criquet est rangé dans des box par catégorie (je crois par âge, ou par taille, mais il est probable que les deux soient liés), entre deux criquets vivants dégustés (pas pour nous merci), Pi nous explique qu’ils sont vendus au marché, que les locaux adorent ça. D’ailleurs, si ce n’était pas le cas il n’y aurait surement pas de fermes à criquets.

Au même endroit : poissons chats et grenouilles. Pi nous montre aussi une plante, dont je n’ai pas le nom (si vous l’avez, je prends) qui fait des bulles. En fait il faut casser la tige à la limite de la feuille puis souffler pour que des bulles en sortent. C’est assez amusant et finalement pas si facile que ça ! Mr Pi nous explique également que toutes les maisons du coin sont fabriquées en teck car c’est un bois super résistant à l’eau et à tout d’ailleurs. Puis, on trouve beaucoup de teck en Thaïlande, je ne connaissais pas cet arbre et ses feuilles, si on les frottes dans nos mains, donne une sorte d’ancre rouge sang. C’est amusant de tester, Pi nous a fait la blague du « je me suis coupé », plus l’arbre est jeune, plus le rouge sera prononcé.

Le village de tissage

Étape 2 : on fait une halte dans un village de tissage, quelques femmes âgées sont là en train de s’activer sur leur métier à tisser pour fabriquer de beaux tissus colorés comme on en voit sur les marchés (bien qu’honnêtement je pense que la moitié des tissus du marché sont industriels). Je pense vraiment qu’elles sont saoulées de voir des gens débarquer et leur tourner autour chaque jour, mais bon, finalement elles ont le sourire ces petites mamies et moi, elles m’ont fait fondre. C’est un dur métier qu’elles pratiquent à la perfections, vous auriez du les voir, c’était sublime !

Le cours de cuisine chez Pi (et la sieste !)

Après cette halte, direction la maison de Pi, avec ses chiens, ses poules, son potager et sa maman vraiment trop adorable. Au programme : cours de cuisine. Bon, cours est un grand mot, on va juste cuisiner sous les conseils de Pi, mais il n’y a pas vraiment beaucoup d’explications. 5 plats à cuisiner : une salade de papaye (le plat que je déteste sans doute le plus), un curry rouge ou vert, un pad thai au porc, un plat à base de poulet sauté et de basilic (je ne connais pas exactement son nom en français, mais c’est mon repas favori en Thailande, bien que je le préfère au porc), et pour finir un « fast food thaï » qui est un plat prêt en 3 secondes puisqu’il suffit de faire flamber le wok. Une étape impressionnante que l’on a toute très bien géré ! Je ne savais pas exactement comment se faisait le curry, c’est chose faites et on se rend compte qu’on est bien loin des saveurs Ducros… Comme je vis ici depuis un moment, Pi me donne 3 piments, heureusement j’ai pu allonger avec du lait de coco pour éviter d’avoir la bouche en feu. Finalement, la cuisine thaïlandaise est facile mais il faut seulement trouver les bons ingredients. Et bon sang… mettre moins d’huile car tout était un peu trop gras ce jour-là (plus que d’habitude).

On déguste donc nos 5 plats, autant vous dire qu’il en reste dans les assiettes, puis direction la maison pour la sieste. Pi nous fait un peu de guitare en chantant qu’il aimerait parler français et aller à Paris avec une française parce qu’elles sont jolies et ont des gros seins (tout ça en français bien sûr). Merci la crise de rire ! Mais je ne vous sors pas toutes ces punchlines, on sait jamais que vous vouliez y faire un tour.

Le petit village : petits vieux et combats de coqs

Après la sieste, Pi nous a emmener dans son village natal où il a ouvert une sorte de coopérative pour les personnes âgées. Il faut savoir qu’en Thaïlande il n’y a pas de retraite, la retraite ce sont les enfants qui la payent et d’ailleurs. Du coup, dans cette petite coopérative, les petits papis et mamies travaillent le bambou et la coque des noix de coco. Pour en faire des jouets et autres afin de les vendre sur le marché. Je suis d’ailleurs repartie avec une tasse en écorce de coco, j’en ferais un petit pot à fleur, pour une jolie succulente ce sera parfait !

On ne s’est pas trop attardé et avant de finir la journée en beauté on a fait un dernier stop dans une ferme de combat de coq. Je ne comprends toujours pas ce qui fait vibrer les locaux là-dedans mais bon, on a assisté à un combat. Il parait qu’après le muay thaï c’est le sport national en Thaïlande, d’ailleurs un coq vient entrainé et soigné peut rapporter vraiment beaucoup. Il y a même des lieux exprès où les thaï se réunissent le dimanche pour regarder ça. Pi nous explique qu’en Thaïlande ce n’est pas un combat jusqu’à la mort et que les coq ne sont pas tué ensuite. Ils sont bien traité, lavé avant et après, échauffés, ils ont mêmes de petites protections pour leurs pattes. Je ne suis pas super fan de la pratique, mais je me suis rendue compte que ces animaux sont super intelligents, c’est fou. Oh ! Au même moment l’un des enfants nous a apporté un serpent, ils lui bandent les yeux je ne sais plus trop pour quelle raison et du coup on peut facilement s’en approcher. Pas rassurée j’ai quand même toucher sa peau, du vrai cuir c’est impressionnant.

Les rizières

Pour terminer notre journée, on se rend dans les rizières pour la meilleure activité du programme : le plantage de riz. Avec nos sortes de chapeaux mexicains (j’en connais une qui était déçue de ne pas avoir eu de chapeau pointu, mais elle l’a eu dans les rizières de Bali). Nous voilà donc les pieds dans l’eau, Pi nous explique qu’il peut y avoir des serpents et des grenouilles mais pas de panique, ils sont inoffensifs… Oui d’accord… Je ne connaissais encore pas ce type de champs, c’est excellent à faire une fois, j’avoue que je plains ces pauvres gens qui font ça tous les jours de toute leur vie. En fait, le riz est planté dans différents bassins, notre mission est d’aller en retirer d’un bassin où les pousses sont les unes sur les autres, pour aller le replanter dans un autre où on doit les écarter un peu. Je pense qu’ensuite le riz repousse autour et ainsi de suite. Je pense que l’activité a duré 20 ou 30 minutes. Un peu moins que n’a duré la séance photos avec les agriculteurs qui étaient bien heureux de voir 4 jolies blanches. Tellement drôle mais un peu gênant.

17h, retour à la maison où notre seul objectif est de prendre une douche. Rapidement et sans trop de détails, j’espère que ça vous donne envie. C’est une bonne activité pour qui passe 1 semaine à Chiang Mai, mais peut-être que pour quelques jours seulement il faut privilégier d’autres choses comme la visite du temple dans la montagne « Suthep », ou pour les plus sportifs, un treck d’un ou deux jours.

3 comments

    1. Oui il est un véritable rayon de soleil 😀
      Mon « voyage » se termine lundi, mais j’aurais encore pleiiiiin de choses à dire !

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